Géopoétique – Création 2025/26

3ème volet du triptyque La Vie des Lignes
Dramaturgies plurielles (cirque chorégraphique, objet, musique, architecture)
Pour l’espace public
Tout public dès 5 ans

NOTE D’INTENTION

Architecte de formation, acrobate aérienne et metteuse en scène au sein de la Cie Lunatic, je crée des formes scéniques hybrides mêlant disciplines circassiennes, musique vivante et scénographie, données aussi bien en salle qu’en espace public et lieux non dédiés. Les premières créations ont été jouées en grande majorité dans l’espace public, dans le double plaisir d’imaginer l’espace à ma guise en résonance avec le lieu, son architecture et son histoire, et de rencontrer un public large, qui n’a pas forcément l’habitude de passer les portes d’un théâtre.

Depuis la création Marche ou rêve (2012), je me passionne pour l’écriture pour et avec le très jeune public, retrouvant cet endroit de présence exigeante face à un public qui « n’a pas les codes », que ce soient les jeunes enfants ou, bien souvent aussi, les adultes qui les accompagnent.. Il y a là, en souterrain, un travail poétique et militant qui interroge la place de l’art dans notre société : qu’est ce qui fait culture, comment cela se partage, comment l’artiste invite et est invité à une relation nourrie avec les « gens », le public ?

Depuis 2019, avec la recherche-création La Vie des Lignes, ancrée dans la pensée de l’anthropologue Tim Ingold, je chemine sur les lignes qui se tissent entre les êtres et les lieux, et pose plus largement la question de notre façon d’habiter, d’être au monde. J’œuvre à me relier, à être traversée par le monde et les êtres, à m’y inscrire et résonner, avec mon équipe, de façon résolument poétique et politique, de façon géopoétique*.

Cécile Mont-Reynaud

*L’Institut international de géopoétique a été fondé en 1989 par le poète et essayiste Kenneth White (1936-2023). La géopoétique est une théorie-pratique transdisciplinaire, applicable à tous les domaines de la vie et de la recherche, qui a pour but de rétablir et d’enrichir le rapport des êtres humains à la Terre.

UN TRIPTYQUE ISSU DE LA RECHERCHE LA VIE DES LIGNES

La recherche La Vie des Lignes a impulsé une série de créations en triptyque : Entre les lignes (2023), Dans les grandes lignes (2023) et Géopoétique (projet 2025-26) nous invitent à une certaine relation au monde, le long de ces flux, traits, traces et sillons qui dessinent autant de façons de penser, d’habiter, de se relier.

Les deux premiers volets Entre les lignes et Dans les grandes lignes viennent se frotter à la petite enfance, à l’âge où précisément la relation à soi et au monde se construit . La notion de tenségrité* nourrit les matières circassiennes, sonores, chorégraphiques et scénographiques de l’ensemble du triptyque, avec notamment la structure en bambous inédite d’Entre les lignes, construite à vue au cours du spectacle.

Ce 3ème volet Géopoétique questionne aujourd’hui la notion du commun, des lieux de vie, pour les habitants et habitantes de tous âges. Il investit l’espace public, dans une idée de se confronter à la question du maillage, du vivre ensemble dans un monde en perte de sens. Il emmène nos lignes en promenade dans un paysage bien réel, de dedans à dehors, du micro vers le macro, faisant pousser un tissage vivant entre nos cellules, individuelles et familiales, et leur environnement sociétal, naturel, urbain.

*Néologisme créé par l’architecte Buckminster Füller, la tenségrité permet d’inventer d’étonnantes constructions, fondées sur le jeu entre des éléments en tension et en compression, qui se répartissent et collaborent dans l’intégralité de la structure. Ce principe architectural sous-tend les structures et mobilités de notre anatomie, et peut raconter quelque chose de nos relations à autrui et au monde en général.